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Technique – Construction volière

Construction d’une volière à grives selon Fat membre du Forum Grives.net

 

Mon objectif de départ était de construire une volière de manière à pouvoir y garder entre vingt et trente grives pendant la période d’inter chasse. Je n’avais pas d’idée préconçue quant aux matériaux à mettre en ½uvre ou à l’architecture de l’ouvrage.

J’ai donc étudié plusieurs solutions :

 

1. Construction de la volière à partir de matériaux de récupération. J’ai rapidement abandonné ce scénario car il est très difficile de pouvoir rassembler, dans un temps assez court, tout le matériel nécessaire en particulier, trouver une vingtaine de mètres carrés de grillage en bon état et à la bonne maille c’est souvent très difficile et pour moi c’était mission impossible !

 

2. Réalisation à partir de matériaux neufs. Lorsque l’on a le devis de tout ce qui est nécessaire au montage c’est une dépense assez conséquente avec en outre, un temps de travail pour la mise en œuvre assez important. J’ai longtemps hésité à exécuter cette option et en définitive j’ai abandonné car je n’ai trouvé personne de libre parmi ma famille ou mes amis pour m’aider dans mes travaux pendant la période de construction que j’avais choisie (il faut dire que c’était durant les fêtes de fin d’année) ! Je n’ai pas regardé la solution mixte qui aurait été un mélange des deux scenarii précédents.

 

3. Suite à une discussion que j’ai eue avec le propriétaire du site Grives.net, grand expert dans le domaine des grives, il m’a proposé de me fournir une volière en kit. La visite chez lui, pour voir ce type de volière et ses explications très persuasives sur la facilité de montage et la qualité des matériaux m’ont convaincues que c’était la bonne solution pour moi. Il est fort probable que ce n’est pas la solution la plus économique mais je suis sûr aujourd’hui que c’est le meilleur choix en ce qui concerne la facilité et la rapidité de réalisation, l’esthétique de l’ouvrage et peut être le confort des grives…

 

Les photographies 1 à 4 montrent l’évolution du montage. La volière est construite à proximité d’une haie de résineux (distance d’environ 1,0m), orientée Sud/Sud-est de manière à protéger l’ensemble de la pluie et du vent d’est.

 

La dimension au sol est de 3m par 3m et la hauteur est de 2,0m pour la partie la plus basse et de 2,3m pour la partie la plus haute du toit. Un sas de 1,0 m² bien visible sur les photographies 3 et 4 permet d’entrer dans la volière en toute sécurité c’est-à-dire sans risque de laisser échapper un oiseau. Ce sas permet en outre de stocker un arrosoir d’eau et les outils que j’utilise pour le nettoyage de la volière.

 

Sur la photographie n°1 on peut constater que j’ai réalisé une fondation en béton ferraillé de 20 cm de large et de 25 à 30 cm de profondeur ce qui permet d’une part, d’avoir une bonne assise pour l’ensemble de l’ouvrage et d’autre part, d’empêcher l’entrée de rats ou autres nuisibles.

 

Implantation de la volière avec fondation en béton ferraillé

 

L’ensemble est constitué par des panneaux de 2,0m par 1,0m assemblés par des boulons de Ø6. Les panneaux sont relativement légers et très faciles à monter.

 

Volière constituée de panneaux assemblés

 

Cependant, il faut avoir, à certaines étapes du montage, de l’aide de manière à bien serrer les écrous. En effet, on ne peut pas toujours avoir accès à la fois à la tête du boulon et à l’écrou. Un enfant à partir de 10-12ans ou une dame peuvent très facilement apporter cette aide. J’ai graissé tous les boulons à la graisse « marine » au cas où il faudrait un jour démonter un ou plusieurs panneaux.

 

Le toit, constitué de 3 tôles emboitées, se monte facilement mais, un escabeau est indispensable.

 

Toit de la volière constitué de tôles emboitées

 

J’ai fixé la volière au sol (sur la fondation en béton) par une douzaine de chevilles « frappées » pour cela, j’ai dû percer les cornières des panneaux dans leurs parties basses (les panneaux sont constitués de cornières et de treillis en acier). Je n’ai pas fait de dalle en ciment au sol (ce qui serait sans doute plus facile à nettoyer) ; j’ai laissé la terre du jardin car je souhaitais privilégier le confort des oiseaux. Les merles semblent apprécier mon choix car je les surprends souvent avec le bec plein de terre.

 

On peut remarquer sur ces photos un perchoir de fabrication artisanale que j’ai réalisé à partir d’un morceau de poutre en bois coulée dans du béton et sur laquelle j’ai fixé quelques “verguettes”. Ce système semble très apprécié des grives en particulier au cours de la journée.

 

La photographie n°5 montre l’abreuvoir que j’ai réalisé en béton. Il y a possibilité en été de l’alimenter en eau courante (eau du jardin) et d’évacuer les eaux usées vers l’égout. Cet abreuvoir à fond plat est trop profond (10 cm). Dès l’hiver prochain, je compte en réduire la profondeur à 4 ou 5 cm au plus et faire un fond arrondi ce qui permettra, principalement, de le nettoyer beaucoup plus facilement au jet d’eau. Ainsi, avec un jet puissant et orienté les saleté s’évacueront d’elles mêmes vers l’écoulement au travers de la surverce…

 

Fabrication d’un abreuvoir en béton dans la volière

 

Les photographies 6 et 7 montrent les mangeoires et abreuvoirs que j’ai disposés à proximité de la porte d’entrée du sas et à distance des perchoirs de manière à ce qu’ils soient facilement accessibles et à ce que le minimum de fiente ne vienne polluer l’eau et le tout aliment. Il y a, aujourd’hui, dans la volière cinq points d’eau et quatre de tout aliment ce qui à ce que l’on m’a dit évite les disputes entre les différentes espèces (renvoyer vers le sujet en question du forum) ! Chiqueuses, siffleuses, merles, cha-chas et draine sont ensemble et pour l’instant je n’ai perdu aucun oiseau.

 

Mangeoires et abreuvoirs de la volière

 

Plusieurs mangeoires et abreuvoirs dans la volière

 

Les photographies 8 et 9 représentent les mangeoires “automatiques” livrées en option avec la volière. Ce sont des tiroirs à ouverture très facile comprenant chacun deux gobelets en acier inoxydable qui peuvent contenir soit de l’eau soit du tout aliment. Ce dispositif est très pratique puisqu’il permet très facilement d’alimenter les grives sans entrer dans la volière. Je regrette de ne pas avoir installé un nombre plus important de ces mangeoires “automatiques” mais il faut avouer que l’option est un peu chère !

 

Mangeoires “automatiques” livrées en option avec la volière

 

L’ensemble de l’ouvrage terminé est représenté sur les photographies ci dessous.

J’ai recouvert de canisses la totalité de la surface des façades les plus exposées aux vents dominants et à l’animation extérieure (le jardin) et j’ai recouvert les façades les moins exposées sur une hauteur de seulement 1,0m à partir du sol.

Grâce à cette dernière précaution, les chats ne rôdent pas trop autour de la volière.

 

Volière terminée

 

Vu du sas d’entrée volière et mangeoire “automatique”

 

Partie “ouverte” de la volière, côté moins exposé au passage

 

Façade volière moins exposée recouverte seulement sur 1m environ

 

Les grives sur leurs perchoirs dans la volière terminée.

 

Grives musicienne, mauvis et litorne dans la volière terminée

 

Grives musicienne et mauvis dans la volière

 

En conclusion, je dirai que je suis très satisfait de ma volière et je voudrais dire à tout chasseur qui souhaiterait mettre en oeuvre ce type de matériel, de pas hésiter à poser ses questions dans le sujet “Construction volière à grive pré fabriquée“. Je me ferais un plaisir d’y répondre et d’apporter plus d’explications que celles données ci-dessus si besoin.

 

Le sujet “Volière à grives – Construction” quant à lui, permettra de débattre de généralités concernant les constructions de volières diverses…

 

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